Article paru dans L’Est Républicain du 12 mars 2025

Début juillet, les 80 collégiens de troisième des Mille étangs quitteront l’établissement de Mélisey. La majorité d’entre eux poussera la porte du Lycée Colomb. Vers l’inconnu ? Pas vraiment. Lundi 10 mars, le proviseur Fabrice Drouin, accompagné d’Olivia Vonfelt, conseillère principale d’éducation (CPE), et de quatre anciens élèves morgelots est venu les rassurer.

Émancipation

Fabrice Drouin a insisté sur l’importance de l’émancipation personnelle dans le choix de l’orientation et la nécessité de réfléchir à son projet sans se laisser influencer par les stéréotypes de genre. « Il n’y a pas de métier réservé aux garçons ou aux filles qui ont aussi toute leur place dans l’industrie. Il faut se connaître soi-même, se projeter et se donner les moyens, se poser les bonnes questions et croire en soi. Les enfants des territoires ruraux ne doivent pas s’interdire les formations dites ambitieuses. Avec les huit spécialités et les nombreuses options, chacun fabrique son Bac ».

Les ex-collégiens venus témoigner ont parlé d’une « plus grande autonomie et plus de liberté au lycée (téléphone autorisé, sorties possibles) avec en contrepartie l’importance d’une organisation personnelle pour gérer le temps libre, faire des recherches, s’avancer dans les cours. Dès le départ il faut prendre un bon rythme. Il n’y a pas de pression sociale mais il faut apprendre régulièrement ».

Les effectifs d’une trentaine par classe ne permettent pas aux enseignants de revenir en arrière. « Il y a des systèmes en place pour ne pas laisser des élèves au bord de la route », précise le proviseur qui incite les collégiens souhaitant aller très tôt vers un métier de « faire un Bac Pro plutôt qu’un CAP. Le Bac Pro est fait pour fabriquer, contrôler, piloter ». La réunion a permis de souligner l’importance des stages en entreprise et de l’engagement dans la vie de l’établissement, à travers le Conseil de Vie Lycéenne et dans la participation des élèves dans les différents projets et actions.