Article paru dans L’Est Républicain du 25/11/2025
Les élèves des quatre formations professionnelles du lycée Georges-Colomb de Lure étaient conviés à une cérémonie de remise de diplômes. L’occasion pour le proviseur de rappeler l’attractivité de ces filières qui répondent à la réalité économique du terrain.
Après les anciens lycéens qui ont décroché leur baccalauréat général puis les BTS, c’était au tour des élèves en filières professionnelles de venir chercher leurs diplômes, vendredi 21 novembre au lycée Georges-Colomb à Lure.
Sur les 70 jeunes répartis en quatre filières, 55 ont obtenu leur diplôme, soit un taux de réussite de 80 %. « Et nous montons même à 87 % en troisième prépa métiers, où un élève a obtenu une mention très bien et les félicitations du jury, avec plus de 18 de moyenne générale ! » se réjouit Fabrice Drouin, le proviseur.
Un succès que le chef d’établissement attribue aux enseignants. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui, montés sur l’estrade de l’amphithéâtre, ont distribué les diplômes aux dizaines d’étudiants venus ce soir-là.
Guillaume Grandjean est l’un des lauréats. Il a, lui aussi, décroché une mention très bien, et poursuit ses études au lycée Belin à Vesoul. Pour le bachelier, cette cérémonie « est l’occasion de retrouver toute la classe, mais surtout les professeurs avec qui ça s’est très bien passé. En plus, mes parents sont là, j’espère qu’ils sont fiers de moi ! »
Inciter les élèves à poursuivre leurs études
Les filières professionnelles connaissent un vrai engouement. Selon le proviseur,
« la force de la voie professionnelle est d’attacher nos disciplines à la réalité économique du territoire. Le lien avec l’entreprise est fondamental, car le besoin de recrutement est énorme. »
Rien d’étonnant donc à ce que les élèves des bacs professionnels en maintenance des systèmes de production ou en électricité trouvent à s’insérer en milieu professionnel, puisque la Haute-Saône est le département le plus industriel de France avec près de 20 % des emplois dans ce secteur, selon l’Insee.
Formation en alternance
Une facilité d’insertion qui déconcerte presque Fabrice Drouin : « La difficulté est d’aider certains élèves à poursuivre des études quand ils ont des propositions d’emploi après un premier diplôme. Face à la possibilité de gagner rapidement un premier salaire, il n’est pas facile de les motiver. »
Le lycée propose aux élèves de suivre leur formation en alternance. David Girod, qui enseigne l’organisation de la maintenance, témoigne : « En cours, on fait des retours d’expérience, et on suit les élèves dans leur formation en entreprise pour veiller à leurs conditions de travail. »
À la rentrée dernière, un BTS en maintenance des systèmes a ouvert ses portes. Cette nouvelle formation s’inscrit dans une dynamique d’amélioration des options et des conditions d’enseignement. L’établissement a investi dans des nouveaux bâtiments et ateliers depuis 2022, et assure que les équipes sont investies pour suivre individuellement les 1 000 élèves dans leur parcours scolaire.
