L’Europe au programme de la rentrée au lycée Colomb

Guillaume MINAUX, article Est Républicain

Au lycée Colomb, les élèves de première en spécialité histoire-géographie, géopolitique, science politique, ont rencontré le
député européen Christophe Grudler. Photo ER /Guillaume MINAUX

Ils travaillent sur la démocratie dans le cadre de leur spécialité. Ce mardi, 72 élèves de première du lycée Colomb ont pu interroger le député européen Christophe Grudler sur son expérience à Bruxelles et à Strasbourg.

« Qu’est-ce que vous pensez de l’affaire de corruption au Parlement européen ? Et est-ce que vous avez été approché par le Qatar ? » Le sujet était incontournable, Christophe Grudler s’y attendait. « Non, je n’ai jamais été approché par le Qatar ni par aucun autre pays, mais par des médias qui me posent beaucoup cette question ! », répond le député européen. « La corruption est un fléau mondial à combattre : il faut sanctionner ceux qui, au Parlement européen, ne respecteraient pas cette valeur. »

• La démocratie en fil rouge

Mardi après-midi, pour la rentrée, 72 élèves de première du lycée Colomb ont rencontré l’élu du Modem à l’initiative de leurs professeurs de la spécialité histoire-géographie, géopolitique, science politique (HGGSP). La démocratie figure à leur programme, notamment la démocratie au sein de l’Union européenne (UE), dont ils ont étudié les institutions. Les lycéens ont profité de la présence du député européen pour l’interroger en détail sur le Pacte vert de l’UE, sur lequel ils travaillent.

Christophe Grudler, membre de la commission « Industrie, recherche et énergie » et de la commission

« Défense » au Parlement européen, où il a été élu en 2019, a partagé son expérience avec les élèves. Européen convaincu, il constate néanmoins que « faire fonctionner une Europe à 27, ce n’est pas le plus facile en raison de grandes différences entre les pays ».

Le député belfortain est favorable à « l’abandon de la règle de l’unanimité pour certains projets », afin d’éviter qu’un seul pays puisse bloquer l’Europe « comme la Hongrie aujourd’hui ». Il regrette aussi la position des pays « frugaux » comme les Pays-Bas ou l’Autriche « qui veulent dépenser le moins possible pour l’Europe », dit-il. Les « questions de gros sous » (« Qui finance quoi et comment ? », résume Christophe Grudler) occupent beaucoup les eurodéputés.

• Défendre « les valeurs primordiales : la liberté de la presse, de la justice et des moeurs »

L’Europe, à ses yeux, est tout de même en mesure de défendre les « valeurs primordiales » que constituent « la liberté de la presse, de la justice et des mœurs ». Elle doit aussi permettre de reconquérir « de l’autonomie stratégique » en matière d’énergie, d’industrie ou de défense, espère-t-il.